Se ressourcer dans le vide.
La méditation conduit à réaliser le vide dans le cœur/esprit afin de retrouver sa vraie nature.
Le vide de la peinture invite à faire de même. Retrouver la vraie nature, l'esprit du sujet.
Le vide fait exister le plein.
Il en est l’origine.
L’origine de la peinture est le papier blanc.
Vide d’animation.
La vie se crée par l’organisation des traits.
Ils rythment vides et pleins.
Ils guident la circulation des énergies.
Pour transmettre cette harmonie le cœur/ esprit du peintre
doit être en symbiose avec le sujet qu’il peint.
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La préparation méditative n’est pas suffisante.
Pour exprimer cette harmonie le peintre doit posséder la maîtrise du souffle du pinceau.
Posséder ce bagage technique permettra de trouver la liberté le moment venu.
Alors il pourra emmener le spectateur dans le domaine de la suggestion : l’art de ne pas montrer.
Dans le vide apparaît ce qui ne se voit pas.
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En Provence lorsque l’on taille un olivier on dit qu’il faut qu’un oiseau passe entre ses branches.
Qui a vu l’oiseau ?
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Le peintre doit « savoir laisser » du vide pour transporter le regard. Chang Yen –Yuan cité par François Cheng dans « Vide et plein » nous dit : « Du moment que l’on sait qu’une chose est achevée, quel besoin y a-t-il de l’achever ? »
C’est du dépouillement et de la simplicité que naît la force de la peinture.
Paradoxe du vide : il est le rien promesse de tout.
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Montagnes jaunes (Chine)

