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                                                       Le souffle

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Le souffle donne vie à la peinture.

Par la respiration l’homme crée un lien entre son intériorité et son environnement .

La modification du souffle favorise l’adaptation au milieu.

Par le souffle le corps se nourrit et rend possible l’action, la pensée.

En chinois le Qi est le souffle primordial.

Dans le taoïsme c’est le principe animateur et créateur.

A partir du vide il va animé les deux éléments fondateurs et inséparables de toutes choses : le yin et le yang. Le noir n’a de valeur que si on le compare au blanc, le sec au mouillé, le jour avec la nuit, la vie avec la mort…Ils sont les deux pôles qui par leur contraste définissent toutes existences.

« Le Tao engendre Un

Un engendre Deux

Deux engendre Trois

Trois engendre tous les êtres. »1

C’est donc le souffle primordial qui anime le vide originel le transformant en deux complémentaire eux-mêmes constitués de souffle. Comme dans toutes choses existent le vide, il existe entre le yin et le yang un vide médian, le Trois cité ci-dessus, d’où l’ensemble des êtres va surgir.

 

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Le Qi est à la fois l’initiateur et le transformateur de ce qu’il a créé.

Le peintre animé par son propre souffle va donner vie à la page blanche.

Il doit se mettre en disposition pour que le souffle traduise l’esprit qui habite le sujet. Ne faire qu’un avec le sujet c’est être habité du même souffle que lui. Le cœur et l’esprit sont unis. Le pinceau va s’animer dans une grande liberté, avec spontanéité.

 

Le peintre n’existe plus en tant que peintre mais comme exécutant du souffle vital.

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1Lao-tseu, Zhou Zhuang, Lie-tseu, Étiemble, Kia-hway Liou, et Paul Demiéville, éd. Philosophes taoïstes. 1: Lao-tseu, Tchouang-tseu, Lie-tseu. Bibliothèque de la Pléiade 283. Paris: Gallimard, 2006. p45
 

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